

Photo 1 / Claude Antoine Dory (homme au parapluie) en Compagnie de son jeune élève #AlfredManessier pour un hommage au Monuments aux Morts dans l'enceinte du Musée des Beaux-arts d'Amiens Photo 2 / @PierreDory en 1993 pause cigarette dans son jardin à Guitalens situé dans le Tarn.
Biographie de l'artiste peintre ©PIERREDORY1922-2003
1922 – Pierre Dory, Claude, Philippe, voit le jour en France le 21 Décembre 1922 à Amiens. Dernier d'une fratrie de quatre frères, l'ainé Jean, les jumeaux devenus par la suite des Architectes Antoine et Yves, durant son enfance il sera marqué par la vue des gargouilles face à la Cathédrale depuis les fenêtres de la maison familiales. Fils de Claude Antoine Dory
https://agorha.inha.fr/ark:/54721/414da8f4-4a38-4d15-811e-b44c253137a1
né à Mornant en 1882 plus tard époux de Ernestine Rambourg, il sera Architecte DPLG tour à tour Professeur et Directeur des Beaux Arts d’ Amiens, médailler de guerre et Résistant, fait Chevalier de La Légion d’Honneur, dont le jeune élève Alfred Manessier
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Alfred_Manessier
ami de la famille fréquente assidûment l’établissement. Outre ses Amis Architectes comme Marc Solotareff, il comptera parmi ses amis Marcel Gromaire
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Marcel_Gromaire Professeur aux Beaux-arts de Paris, les Poètes Paul Valery et Paul Fort, le Sculpteur Auguste Rodin, ainsi que le metteur en scène et acteur Charles Dullin.
Son père l’encourageant pour les Arts et après avoir obtenu, le Premier Prix de Modèles Vivants, Premier Prix de Peinture, Premier Prix de Nature Morte, le jeune Pierre Dory alors âgé de quinze ans est classé National avec le 2ème Prix Croquis Conté. Il obtient également le 2ème Prix d’Encouragement à l’Art & l’Industrie en 1937.
1938 – Il est admis sur Concours à l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs de Paris, où il sera admis à la section Peinture de Marcel Gromaire.
1939, l’année ou la guerre fait rage, le privant de ses études. Son père le fera passer en zone libre afin de rejoindre la ville de Lyon où il reprend pour un temps les cours des Beaux Arts avec ses amis d'Amiens Marcel Dieulot qui deviendra Chef Décorateur pour le théâtre et le cinéma https://data.bnf.fr/en/14676830/marcel-louis_dieulot/ ( 1919-1998) ainsi que Henri David devenu Peintre Décorateur décédé accidentellement Maroc en 1956.
1941 – Décés de sa mère Ernestine dont il dessinera le portrait sur son lit de mort à la demande de son père. Il s’engagera au 27ème Bataillon de Chasseurs Alpins à Annecy où il fera la connaissance son fameux ami Tapissier Décorateur Louis Charles Pinet de Gaullade qui jouera en 1962 un rôle important dans la prise de confiance de l'artiste qu'est Dory et l'exposera en permanence durant de nombreuses années dans sa Galerie du Simourgh à La Franqui.. Quelque temps plus tard le régiment sera dissout. Il rejoint le maquis du Commandant Roman 1er régiment du Rhône, il sera blessé lors d'une attaque aérienne courant 1943-44 à Saint Consorce. http://www.anacr-rhone.fr/46+creation-du-maquis.html et de passer comme son père des familles juives basées à Lyon en Suisse comme Louis Charles qui fera de même sur l'Espagne ayant rejoint André Malraux.
1945 – Paris - Après guerre, ses frères Antoine et Yves tous deux Architectes l’épaulent pour une reprise de vie active, il commencera par entrer comme maquettiste puis deviendra sous-directeur à Maquettes Perfecta http://www.lille.archi.fr/ressources/20574/62/2010_kleinnancy.pdf
1946 – Paris - Sa rencontre avec Suzanne Aubert née à Bordeaux le 29 Octobre 1921, qu'il épousera le 30 Décembre 1948 restera déterminante, encourageant tout durant, sa carrière d'artiste. Pierre Dory de répéter inlassablement avec humour :« De nous deux, c'est quand même moi qui ai fait la plus belle affaire !
1951 - décès de son père (ancien résistant) au Raincy le 23 Février à l'âge de 69 ans où il sera inuhmé, outre la famille, une famille juive viendra se recueillir durant de nombreuses années déposant également des fleurs sur sa tombe. Cette même année, son frère aîné Jean connaissant outre ses capacités artistiques mais aussi d'excellent gestionnaire, lui propose de s'établir Maroc avec son épouse Suzanne dans le but de créer et développer la Société de Peinture Industrielle S.P.E.G. Là, de grands chantiers entre Rabat et Casablanca les attendent. Sur la demande de Pierre, il sera aussi accompagné de son ami Henri David comme coordinateur de travaux et qui deviendra par la suite le parrain de son futur unique fils Jean-Claude en 1953. Henri, décèdera plus tard en 1956 d’un terrible accident de voiture et dont Pierre se remettra difficilement.
1957 – Lors de l’indépendance du Maroc, Pierre et Suzanne prennent la décision de rentrer en France où à Béziers ils reprendront un commerce de grossiste en fournitures hôtelières, Avenue Albert 1er en 1958 et qu’ils développeront avec succès en compagnie de salariés, de Représentants répartis sur huit départements jusqu’en 1979, Pierre outre son excellente gestion ainsi que tout le secrétariat assuré par Suzanne, créera des décors finement personnalisés sur des services complets d’assiettes afin de promouvoir une bonne partie de sa clientèle que les usines de Limoges réaliseront. Parallèlement à ses journées passées dans la Société Dory&David, il reprendra ses pinceaux dès 1958 principalement en soirée et plus tard durant des nuits rattrapé par son besoin vital de peindre. Il produira bons nombre d’aquarelles et adoptera ses formats de prédilection de toiles de 1.00 m X 0.50 et 1,20 m X 0.60 m pour ses huiles. Béziers où il fera la connaissance de Henri Gineste né à Béziers le 19 Avril 1929, Mécène, Imprimeur et créateur de la revue mensuelle en 1968 Vision Sur Les Arts qui lui consacrera un premier catalogue Pierre Dory ou l’Expression de la Déchirure dont les textes et critique d’art ont été ecrits par Pierre-Jean Bourlois en 1970 et qui organisera ses premières mais nombreuses expositions à Béziers puis à Montpellier particulièrement à la Galerie Miroir. Par la suite Henri Gineste lui propose un premier contrat et des expositions lorsqu’il ouvrira la Galerie de Laborde à Paris qui suscitent de la part des critiques la reconnaissance d’un authentique peintre expressionniste. Dès lors, de nombreuses collections professionnelles et privées se constituent grâce aux expositions et rétrospectives réalisées.
- 1970 il reçoit la Médaille de Bronze de la Société des Arts et Lettres de la ville de Paris pour l’ensemble de son œuvre.
Gravement malade Henri Gineste décèdera durant l’année 1970.
1962 – Il retrouve son grand ami Louis Charles Pinet de Gaulade (1920-2010) qui l’encouragera et l’exposera en galerie permanente à la Galerie Du Simourgh à La Franqui Plage créée avec la complicité de Madeleine Montagné cousine germaine de Henri De Monfreid http://christine.de.monfreid.free.fr/ le devenu célèbre aventurier et écrivain, la galerie acceuillant de nombreuses célébrités telles Charles Trenet qui venait rendre visite très souvent, l’Historien Alain Decaux entre autres... l’écrivain Roger Rudigoz, le Poète Alain Laboucarié, Jacques Silbermann Artisan Bijoutier et tant d’autres. En 1963 Louis Charles, lui le présentera lors d’une soirée d’amis Claude Serra (ayant quitté la scène de l'Olmpia) père d’#EricSerra musicien dans son restaurant La Broche au Bois proche du village de Roquefort des Corbières dans l'Aude, point de ralliement où passent pour leurs tournées de chant dans le Sud, Johnny Haliday, Sylve Vartan, Claude François... Il fera la connaissance lors d'un repas entre amis de Serge Gainsbourg et particulièrement de Jacques Brel pour qui il voue une admiration semblant à sa personnalité ainsi que Léo Ferré qu'il croisera à nouveau lors de sa future période Aixoise. C'est ainsi que Pierre Dory trouve enfin confiance en son art, malgré les doutes qui l'habitent comme bon nombres d'authentiques artistes.
1970 – Sur les conseils et à la demande du peintre et ami Pierre Cornu ancien élève de Othon Friesz ( 1895-1996 ) https://www.estades.com/pierre-cornu/#:~:text=BIOGRAPHIE%20%3A,couleur%20se%20manifeste%20assez%20rapidement , il part installer son Atelier laissé libre par la fille de ce dernier au 14 rue des Cordeliers à Aix-en- Provence, Pierre Cornu lui présentant des modèles venant principalement des Beaux Arts de Aix à qui pour certains il donnera des cours de peinture complémentaires. On pourra notamment retrouver dans les collections des portraits réalisés de Didier Quertier, Isabelle Thomas-Cadars, Francine Jacques, Rosella Beltrandi, Josiane Bettini-Sidéris, Catherine Cornu, Jean-Pierre Cornu, la secrétaire du Galeriste Bruno Martin-Caille Marchand de Pierre Cornu, Marie- Paule Viale à l’époque Conservatrice des Musées de Marseille.
Remarqué par Pierre Alibert, Marchand d’Art, Galeriste et surtout Collectionneur, qui viendra une fois par mois récupérer bon nombre d’oeuvres durant ses années Aixoise afin d’en exposer en permance dans sa Galerie Lisette Alibert qu’il vient d’acquérir Place des Vosges Paris. Une seule exposition Pierre Dory y sera organisée. Puis une exposition en 1976 à la Galerie Du Gatinais - Pithiviers . Seul contrat verbal les unissait jusqu’en 1978 suite à un différent concernant la promotion de l’oeuvre de Dory. Galerie Lisette Alibert, aujourd’hui devenue une société multimédia, suite au décès de Pierre Alibert en 2013.
1979 – Pierre et Suzanne vendent leur affaire et partent vivre dans le Tarn à Guitalens-l’Albarède dans la maison de Suzanne héritée de ses parents. Là Pierre installera son nouvel Atelier qui s’intéressera à de nouvelles techniques, passant de l’aquarelle, la peinture à l’huile et l’acrylique, à la Linogravure et au Modelage sur argile. C'est à Guitalens . Outre des séries de portraits de connaissances qui viendront poser, il développe ses nouveaux thèmes de prédilection, les portraits de Musiciens de Jazz, l'Espagne avec ses Danseuses de Flamenco, des Corridas ( bien que n'ayant aucune passion particulière pour la tauromachie ) s'inspirant des oeuvres au travers de livres et gravures de Francisco de Goya, afin d'en saisir toute l'émotion et l'intensité. Plus tard différentes expositions seront organisées dans toute la région en Galeries et Musées, d' Albi, de Gaillac, de Lavaur et tout particulièrement le Musée Goya de Castres dirigé à l'époque par Jean-Louis Augé, qui fera l'acquisition pour le Musée de deux oeuvres intitulées " L' argument " et " Danseuse de Flamenco "
Il retrouve aussi les fervents amis etJournalistes qui lui rendent régulièrement Madame Claire Peyrot des Gachons, Roger Combet ancien Directeur du Midi Libre, Jean-Pierre Gaubert ancien Directeur de La Dépêche du Midi, Pierre Viguié, banquier reconverti, Auteur et Organisateurs d' expositions au Château Saint Marc de Serviès, son jeune élève de Guitalens Charles Cambe qui s'inspirera des oeuvres de Pierre, Charlotte Bourguès amie et collectionneuse, l'ami et collectionneur Jean-Benoit de Corsière...
En 1995, son ami Médecin de famille Gérad Delmas ( collectioneur ) lui diagnostique la maladie de Parkinson, Pierre tente de continuer son oeuvre mais il doit déjà être régulièrement hospiltalisé en 1997. Il décèdera le 10 Juin 2003 à l'âge de 81 ans. , et c'est en septembre 2018 que son épouse Suzanne toujours fidèle à son oeuvre le rejoindra inhumés tous deux pour l'éternel au Cimetière de Guitalens.
j. 2024